Dernières actualités avec #Scène du Lac


24 Heures
14-07-2025
- Entertainment
- 24 Heures
FKA Twigs: elle a envoûté le public du Montreux Jazz Festival
Montreux Jazz Festival – Pour la première fois en Suisse, FKA Twigs a envoûté le public Dimanche soir, Jamie xx déclenchait l'orage en première partie de FKA Twigs, qui remportait la mise sur la Scène du Lac du Montreux Jazz. Alexandre Lanz FKA Twigs au Montreux Jazz Festival 2025. Marc Ducrest Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Le set extatique de Jamie xx a électrisé la foule malgré la pluie battante. La météo orageuse a créé une ambiance londonienne particulièrement appréciée des festivaliers. FKA Twigs présente un spectacle en trois actes avec sa troupe queer. L'artiste britannique impressionne avec ses performances vocales et sa maîtrise de la pole dance. C'était un des concerts les plus attendus du Montreux Jazz cette année, et son premier en Suisse: FKA Twigs n'a pas déçu dimanche soir sur la Scène du Lac. Mieux, elle et sa bande de danseurs et danseuses ont envoûté le public chauffé à blanc en première partie par un Jamie xx en pleine forme dans un DJ set extatique. À n'en pas douter, un vent d'UK soufflait sur la place du Marché reconvertie en centre névralgique du festival pour la deuxième année consécutive. Les éléments n'ont pas manqué de participer à la party. Jamie xx durant son DJ set sur la Scène du Lac du Montreux Jazz Festival. Thea Moser Résolu à faire danser la foule, Jamie xx s'est montré imperturbable sous le ciel assombri durant son set. La voûte céleste a fini par craquer à 21 h tapantes. La pluie qui a suivi a découragé une partie des fans, tandis que les autres, électrisés par cette composante supplémentaire, ont redoublé d'ardeur entre les éclairs au-dessus de leurs têtes. À voir certains raveurs donner tout de leurs corps et âmes, filmés sur les grands écrans aux côtés de la scène, le début de soirée montreusien en mode londonien a ravi les festivaliers. FKA Twigs performe sur scène avec ses danseurs au Montreux Jazz Festival 2025. Emilien Itim Quand FKA Twigs rencontre Grace Jones Installée la veille en tribune VIP, FKA Twigs faisait des «wow!» face au concert de Grace Jones. Toutes deux d'origine jamaïcaine, les artistes partagent le goût du show plus grand que nature. Là où, flanquée de ses musiciens, Grace Jones emmène son audience du côté cabaret parisien du night-clubbing, FKA Twigs explore les zones fabuleusement sombres de la nuit. Artiste absolue, la chanteuse auteure compositrice est avant tout une showgirl hors du commun. En trois actes intitulés «The Practice», «State of Being» et «The Pinnacle», le spectacle du Eusexua Tour de la star de dream pop électronique est orchestré par sa clique queer qui, comme des hérauts orgiaques du futur façon Mad Max, ne recule devant rien pour chorégraphier en noir des lendemains qui chantent. FKA Twigs au Montreux Jazz Festival 2025. Lionel Flusin Sur scène, pas de musiciens en vue. Et cela ne change rien à la puissance du spectacle, simplement d'une facture différente. Bouche entrouverte, les yeux mi-glauques mi-orgasmiques, FKA Twigs fait la moue, danse comme une chaman, fait une démonstration de pole dance à couper le souffle. De la trempe des grandes, elle reprend aussi «Vogue» en clin d'œil à Madonna, celle qui ouvrait la voie de ce type de one woman show de l'extrême. Aux rabat-joie qui doutent encore de ses capacités vocales, FKA a cloué le bec sur les dernières chansons, moins orchestrées et plus mélancoliques du concert, durant lesquelles sa voix cristalline hypnotisait ses fans, tandis qu'une larme coulait sur sa joue. FKA Twigs au Montreux Jazz Festival 2025. Lionel Flusin Alexandre Lanz est au bénéfice d'une première formation dans le secteur de la mode, à travers laquelle il a forgé le regard qu'il développe depuis une vingtaine d'années sur les sujets qu'il aborde en culture, lifestyle et société. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
12-07-2025
- Entertainment
- 24 Heures
Le regard unique du photographe Anoush Abrar sur les musiciens du Montreux Jazz
Accueil | Culture | Festivals | Une douzaine de photographes quadrillent le festival, mais un seul immortalise les artistes. Rencontre avec le portraitiste. Noémie Desarzens Publié aujourd'hui à 11h17 Le trio britannique London Grammar, quelques minutes avant de monter sur la Scène du Lac mardi 8 juillet. Anoush Abrar En bref: «Un shooting de cinq minutes? C'est du grand luxe! En règle générale, j'ai plutôt une à deux minutes pour une séance avec les artistes, voire moins! La séance avec Sting, elle m'a pris trente secondes!» Tout en mesurant la luminosité et en ajustant la position du diffuseur, Anoush Abrar nous demande de prendre la pose pour tester des cadrages. Objectif: maximiser le peu de temps à disposition pour tirer le portrait des stars dans les coulisses, peu avant leur entrée sur scène. Ce mardi 8 juillet, il commence sa soirée de travail avec le groupe pop London Grammar. Lorsque le trio britannique arrive sur la rampe d'accès de la Scène du Lac, Anoush Abrar a trois minutes pour l'immortaliser. Dans la seconde qui suit, il lui partage ses images en direct. Avec cette seconde édition «hors les murs», les portraits d' Anoush Abrar visent à capter le pouls du festival. «Nous avons toujours eu un photographe backstage, détaille l'attaché de presse Eduardo Mendez. Le travail d'Anoush vise à montrer une autre expérience des coulisses.» Anoush Abrar au service des stars Dans un cagibi, parmi les caisses de tournée ou à côté de la régie: les musiciens sont inscrits dans leur environnement. Avec une émotion palpable, il se remémore sa rencontre avec la chanteuse londonienne Raye , lors de sa première performance au festival l'an dernier. «Toute sa famille était présente. C'était la première fois qu'elle chantait devant son grand-père suisse, originaire d'Appenzell. Je leur ai proposé de les prendre les deux en photo, et c'était un moment très intense. Raye a utilisé ce portrait pour en faire la couverture de son album «Live at Montreux Jazz Festival.» Anoush Abrar, le temps d'un clin d'œil, avant de concentrer son regard sur ces images qui font aussi le Montreux Jazz Festival. Noémie Desarzens S'il ne force pas les stars, Anoush Abrar sait les convaincre de passer devant son flash. «Ce festival a une histoire singulière. Mon but est de leur donner envie de faire partie de cette histoire plus grande qu'elles, qu'elles s'inscrivent, elles aussi, dans cette lignée musicale.» Moins habitué à être sous les spots, l'entourage des musiciens passe aussi devant l'objectif du photographe. «En 2019, l'équipe de Quincy Jones venait me voir tous les soirs. Et finalement, ils ont réussi à le convaincre. C'était magique! Il m'a demandé comment on disait nice booty en iranien, pour ensuite le noter dans un petit carnet…» Studio photo du Belvédère Tout a commencé en 2018, dans ce lieu emblématique du festival où les artistes ont l'habitude de se rejoindre après les concerts. Après avoir réussi à convaincre le directeur Mathieu Jaton, il y installe son studio de photo. «J'ai remarqué que ces séances photos improvisées leur faisaient du bien, parce qu'elles fixent des instants de joie. Je suis là pour les stars, je ne les force jamais.» «Il y a toujours eu beaucoup d'images de concerts, mais je voulais faire des portraits d'artistes. Je savais que je voulais faire ce projet sur dix ans. Tout était à faire! Au fil des éditions, on m'a donné plus de place. Jusqu'à me laisser photographier en backstage.» Discret et fin observateur, il capte l'être humain avant toute autre considération. «La majeure partie du temps, je ne connais pas les artistes qui sont devant moi. Je découvre leur musique après coup. Je préfère ne pas savoir qui ils sont, mes photos n'en sont que meilleures.» Jon Batiste Ibrahim Maalouf encore Leon Bridges: les séances photos ont chaque fois été des moments mémorables. Dans un autre registre, sa rencontre avec Alain Berset, alors conseiller fédéral, dans ce bar VIP du festival a marqué le début d'une amitié. «Par la suite, il m'a mandaté pour ses photos officielles.» Jon Battiste posant devant le lac: une des photos «qui a explosé», ayant capté un «moment de grâce». Anoush Abrar Aligner neuf heures d'improvisation D'origine iranienne, cet enfant de l'ECAL aime ce défi de portrait express et rempile pour une septième édition. «Réaliser des portraits est un travail exigeant, car j'ai très peu de temps à disposition, et il faut savoir être créatif pour amener une plus-value.» Pour garantir une concentration optimale, il se fixe une discipline de fer. Car de 18 h à 3 h du matin, tous les jours, son flash fuse. «Je dois être au taquet, car c'est tout le temps de l'improvisation!» «Ces prises de vues sont non seulement offertes aux artistes, mais elles permettent de cristalliser la magie du Montreux Jazz. Elles laissent une trace dans l'histoire du festival. Par ricochet, je fais, moi aussi, partie d'un événement qui me dépasse.» La chanteuse londonienne Raye, avec son grand-père d'origine appenzelloise. Une photo qui figure sur la couverture de son dernier album. Anoush Abrar L'actualité du Montreux Jazz Festival Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.